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Wednesday, March 25, 2009 |

Lâchez vos comms...

le relativisme ou la mort ! Tuesday, May 1, 2007 |



Aucun n'est essentiel et tous sont nécessaires: Des hommes, on vous dit. Des hommes, ça? On a le droit de désespérer d'un temps, si l'espérance est plus forte. Mais qui dira le mot dernier si le verbe est perdu, si l'image est souillée, si la nuque s'affaisse sous le bras tendu? Qui parlera pour nous quand il faudra parler? Oh, comme vous lâcherez vos chiens sur le gibier transi de la Parole...

rise and fall and rise Wednesday, January 10, 2007 |

Les ailes nous manquent, mais nous
avons toujours assez de force pour tomber.
Claudel


L'observation nous enseigne qu'aussitôt répété, l'extraordinaire devient ordinaire, de même que dès que cesse la répétition, ce qui auparavant passait pour fait commun prend figure de prodige: mettre un couteau dans sa poche, manger du gibier cru, abandonner les morts au sommet des montagnes afin que les loups et les renards, en se nourissant, assainissent et accomplissent le cycle naturel de la re-création perpetuelle. C'est le surprenant travail du temps. De la même façon, revenir dans un lieu familier après une longue absence fait apparaître celui-ci plus misérable, plus reserré en quelque sorte autour de cette loi inaltérable de la perspective à laquelle le souvenir, lui aussi, semble obéïr : l'éloignement rétrécit les objets. En témoigne mon récent passage à Paris. Paris, ce nom que nous tenions pour plus éclairant que celui des princesses féériques de Vienne ou de Saint Petersbourg, roule aujourd'hui un charroi d'images saccadées et attristantes au bout de ses deux syllabes. Autrefois plus belle ville du monde, Paris n'évoque plus rien que cette vie chitineuse et gluante que l'on découvre parfois en soulevant une pierre noire, et que l'on voudrait écraser du pied. Où sont les poètes et les penseurs, les mages, les conseillers, les esthètes et les philologues, les géomètres et les stratèges? Où sont les gardiens du Savoir? Où sont les belles dames aux chevilles fines, et les adolescents fiévreux qui s'entassaient tant et tant dans d'obscurs souterrains pour dresser les plans d'un nouveau monde? Ils marchent à présent dans des rues sales, ils courent comme des oiseaux sur une vitre, et se bousculent comme s'ils allaient mourir pour une cause qui en vaille la peine ; ils tournent infiniment dans le miroir glacé des places, et les trains de la gare du Nord les abandonnent à l'angle des pages arrachées dans les livres d'histoire. Il y a là de quoi moudre la plus détestable sensiblerie, les regrets les plus grandiloquents, mais je préfère mettre ceci sur le compte de l'éloignement et des effets de la mémoire, car je ne suis pas toujours très sûr de ce qui est réellement en train de changer : S'agit-il du monde, ou de mon regard sur lui?

Toujours est-il qu'à mes yeux les choses se précipitent, plus vite, peut être, que je ne l'aurais voulu, mais il faut bien un jour ou l'autre couper le cordon, rompre la nostalgie anticipée du lieu et mettre les voiles. Il faudra quitter cette ville, laisser son souvenir réduire à son tour et se déssècher comme rétrécissent et se déssèchent déjà la France, comme Prague, et Sibiu, Athènes et Budapest. Je suis heureux d'avoir connu en mes jours et mes nuits ces pays si libres. Il y a peu, c'est cet espace passé de la France que je parcourais, ses lieux anciens et familiers que j'aimais renouveler d'un héritage commun et particulier, un passé recomposé en réponse à celui de ceux qui nous y avaient précédé. Un jour, lorsqu'il sera trop tard, nous nous rendrons compte combien tout cela etait beau. Etait-ce le génie du lieu, où la manière dont nous l'appréhendions? C'était le charme gracieux, la culture d'une mystification à laquelle nous étions tous à participer, liant un temps à un espace, un acte à un décor, perpétuant le mythe de l'Héritage, de la France, ou de la vieille Europe. Mais il ne reste plus de tout celà que le feu qui couve, et la ténèbre attendant pour ouvrir ses bras que s'épuisent les derniers mots que nous avons encore en commun, que s'achève le retournement malade du logos et la division du monde par l'homme, dans l'effondrement de toute alliance, dans l'enseignement de la violence et de l'oubli, dans la fabrication à échelle industrielle de ces cons réjouis, analphabètes, acculturés, croyant être moins bêtes parce qu'ils sont plus nombreux. Je ne supporte plus ce monde, et ce que je pleure et ne retrouverai plus ici, je sais par avance que je ne le trouverai pas non plus ailleurs, alors ici ou ailleurs, quelle importance? Il y a tant de paroles et tant de silences, tant de départs et tant de retours, tant de mondes touchant du doigt les beautés de la civilisation avant de s'effondrer sur eux-mêmes et revenir au noir d'avant leur naissance. Comme le dit le vers du Diable, in girum imus nocte et consumimur igni, nous tournons dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu. Il n'y a nulle part où aller, plus de fuite possible, et on ne fuit pas, de toutes façons, ce qui vous encercle. Il ne me reste plus que la beauté du geste, la chevauchée nocturne dans la forêt saisie par l'hiver, et les traineaux d'or s'éloignant dans l'hermine secrète de la neige. Bientot l'antique demeure n'évoquera plus qu'un passé ancien, un rendez-vous avec la mémoire, où les fantômes d'un corps mort côtoient les versions antérieures d'un moi révolu, et sur lequel je serai laissé, si j'en ai le temps, à me recueillir. J'ai toujours été sensible et attentif à l'écoulement du temps, et son observation m'a souvent poussé à trouver un apaisement dans ce sentiment de permanence qui malgré tout demeure et achève le processus incessant par lequel nous perdons chaque chose en chaque instant, et en chaque lieu chaque lien. Nous ne nageons jamais dans le même fleuve, nous ne parcourons jamais le même sentier ; toujours il se divise et se démultiplie, et nos choix antérieurs disparaissent au fur et à mesure de notre avancée.

2oo7 ne sera au bout du compte que ce grand cerf blanc cerné par les gorets, trop noble pour céder au désespoir ou à la panique, et qui finalement s'écroulera avec lenteur dans la boue souillée de ses propres déjections. 2oo7 ne sera qu'un pauvre spectre, hantant les fragments délocalisés de cette immense métropole impériale dont la vue glace, sans se douter un seul instant des combats qui se livrent dans la nuit cosmique, zébrant le néant d'éclairs de verbe et d'énergie pure, et de correspondances inouïes véhiculées par des messages sans corps, fébriles, joyeux, pleins de lumière, et pour qui les guerres saintes préparées en ce moment même par les détenteurs des vérités institutionnelles, les zélotes du jihad et les maquerelles de la liberté d'expression ne sont que la plainte inarticulée de l'homme souhaitant retourner à sa propre nuit. 2oo7 sera pour moi cette trop vieille image transmise par des morts, à laquelle je vais à présent donner une signification : d'argent à deux dragons volants, ou amphistères affrontés d'azur, et trois étoiles rouges. Je ne suis plus qu'un symbole en action, un des gardiens de ce trésor digne d'être préservé pour le prochain matin du monde.

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On verra plus tard...